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Alain. V – ingénieur technico-commercial

Qui êtes-vous ? Pouvez-vous vous présenter en quelques mots, nous parler de votre parcours personnel et professionnel.

« Aujourd’hui, j’ai un peu plus de 66 ans. Ingénieur du CNAM, je suis entré par hasard, il y a 43 ans à une époque de plein emploi, au service montage de l’une des deux plus grandes sociétés françaises fabriquant des produits réfractaires destinés aux industries du feu : sidérurgie, métallurgie des métaux ferreux ou non, cimenterie, chimie-pétrochimie, incinération, verrerie,… : je faisais le deuxième plus vieux métier du monde. En effet, la domestication ou maîtrise du feu par l’Homo Erectus remonte à l’âge du paléolithique inférieur (dit ancien), il y a quelque 400.000 ans.

Pendant 14 ans, j’ai dirigé de grands chantiers de montage de ces produits, dont 30% du temps à l’exportation (Algérie, Argentine, Brésil, Cuba….).
Un orage professionnel (fusion, délocalisation du siège) s’est transformé en une opportunité et m’a permis de quitter Paris pour prendre la direction des chantiers d’une importante société de montage en thermique industrielle, basée à Marseille : J’étais devenu un « travailleur émigré », et à nouveau nomade, aventure qui a duré 7 ans.

Fort des connaissances acquises dans le savoir-faire de la mise en œuvre des produits réfractaires, j’ai rejoint une PMI de renommée mondiale qui concevait et fabriquait des produits réfractaires de haute technicité. Pour développer ses marchés, elle désirait ouvrir une agence technico-commerciale à proximité de Fos sur Mer.

Ce développement a généré une équipe : retour à la case « management des hommes » ! L’âge aidant et la saine ambition de carrière de jeunes collègues courageux et compétents m’ont permis à nouveau de me détacher de la partie la plus ingrate de cette responsabilité pour n’en conserver que l’enthousiaste partie « coaching », tout en continuant le développement des marchés et de la clientèle.

Vingt et un ans après avoir initié ce développement, au sud d’une ligne Strasbourg-Bayonne, en Afrique du Nord et parfois ailleurs en Europe, à 65 ans, l’heure (repoussée) de la retraire était là, mais pas le désir du « repos bien mérité ».
J’ai mis en place, avec la direction de l’entreprise, un projet de cumul emploi-retraite pour une activité à temps partiel. Hélas, la crise est arrivée avec son lot de licenciements et il n’aurait pas été décent qu’un emploi-retraite soit concomitant avec des suppressions d’emplois.
Peu enclin à l’oisiveté, il me fallait trouver une solution… »

Pourquoi avoir choisi d’exercer en portage salarial ?
« Mon profil, mon expérience, mes résultats, intéressaient les entreprises consœurs, et concurrentes ! Mais elles avaient toutes la même problématique : nous étions en plein cœur de la crise, elles licenciaient et malgré cela, ou à cause de cela, elles avaient compris que leur fragilité venait d’une concentration de clients dans quasiment une seule industrie. Il leur fallait donc pénétrer d’autres secteurs industriels en relation avec leurs compétences. Or, du fait des licenciements, ou pour le moins du chômage technique, elles ne pouvaient pas embaucher. Il me fallait donc trouver un moyen de « me vendre ».
J’ai examiné différentes pistes :

Les contrats de mission senior : c’est une forme d’intérim ne correspondant ni à mon tempérament, ni à la situation
des clients potentiels.
Le statut d’auto-entrepreneur : examen fait, ledit statut « très à la mode » est tout à fait adapté pour une activité de
proximité, de type artisanale, limitée en termes de chiffre d’affaires.
Le portage salarial : j’en avais entendu parler et si j’en connaissais le principe, j’ignorais tout des conditions
particulières régissant cette relation. J’ai contacté cinq entreprises de portage salarial d’envergure nationale, voire internationale : quatre m’ont envoyé un dossier d’inscription avec plus ou moins d’informations sur les modalités de fonctionnement. Leur intérêt était implicitement concentré sur la marge qu’elles pourraient dégager de mes prestations. Deux d’entre-elles m’ont relancé une fois par e-mail pour connaître ma position. Ce n’était pas très incitatif… »

Pourquoi avoir choisi Portageo ?
« Une seule de ces entreprises a organisé un rendez-vous téléphonique afin que nous fassions connaissance, que j’explique ce que je recherchais, pourquoi, dans quel but, pour quelle finalité (ne pas oublier que je recherchais un cumul emploi-retraite)…
Là, le dialogue s’est établi, sans contrainte de temps, comme avec son médecin qui n’a rien à vous vendre, mais dont on reçoit des sujets de réflexion, des idées d’ouvertures, de risques… Ensuite, on choisit, on arbitre, on décide.

Et pour m’aider dans ma démarche, Portageo, puisque c’est d’elle dont il s’agit, a su répondre à toute mes questions, lever mes appréhensions, me conseiller utilement pour argumenter ma démarche auprès de mes clients potentiels, tant par des explications verbales précises et circonstanciées, que par la communication d’une importante et très professionnelle documentation rédactionnelle, « une Bible » en quelque sorte, complétées par des possibilités d’informations extérieures sur des sites web officiels, donc libres et non partisans.

En résumé Portageo a su me convaincre d’avancer dans cette voie mais plus encore m’a donné les outils pour « vendre » ma prestation* en permettant aux clients potentiels de m’accueillir sans risque, ni vis-à-vis de l’administration dépendant du Ministère du Travail, ni en interne, vis-à-vis du personnel, car rappelons-le, la crise qui avait généré licenciements et chômage partiel n’était pas terminée.
La présentation écrite du projet d’un contrat tripartites de portage salariale s’impose et doit servir de tremplin au contrat final définissant les modalités : mission, objectifs, moyens, rémunérations, frais de mission…

Conclusion :
Libre d’un contrat de non-concurrence, neuf semaines après avoir « pris ma retraite », j’ai dû le même jour, choisir entre deux emplois chez deux sociétés compétitrices.
Portageo a contribué à cette réussite : je disposais de tous les éléments nécessaires pour une mise en place claire, simple et structurée ainsi que l’opportunité d’établir un nouveau type de relation employeur-employé. »

Un conseil à donner aux candidats au portage salarial ?
« Vous recherchez un CDI et l’employeur hésite : pourquoi pas tester le portage salarial !
Vous aimez être « indépendant », faites-le au travers du portage salarial.

Le coût de la rémunération de Portageo n’est qu’une assurance « confort et assistance » qui vous permet de vous concentrer sur ce que vous savez bien faire sans aucune perte de temps en démarches administratives complexes, donc certainement plus coûteuses en termes financiers, de stress, d’inefficacité, et de temps. En effet, on se retrouve seul face aux administrations françaises.

Cependant n’oubliez pas que vous devez trouver par vous-même votre ou vos clients utilisateurs de vos talents, de vos compétences. Portageo n’interviendra « que » comme conseil et support administratif dans cette ou ces relations. Portageo n’est pas concurrent du Pôle emploi ou de l’APEC !

– Vous n’êtes pas satisfait de l’entreprise de portage salarial avec laquelle vous êtes en « affaires » : changez de structure et rejoignez Portageo. Ne croyez pas que je sois « à la solde » de Portageo. J’ai simplement envie de faire partager une expérience réussie. Mon actuel client se félicite du professionnalisme qu’il a rencontré dans cette entreprise et, pour moi, c’est un compliment qui me conforte vis-à-vis de lui, puisque j’ai su choisir un partenaire de qualité. »

Projetons-nous dans l’avenir : comment voyez-vous votre évolution professionnelle ?
« Avec un peu d’anxiété, car dans un an, à la fin de la mission actuelle, j’aurai 67 ans révolus : depuis que je suis à la retraite, j’ai choisi de travailler à mi-temps aussi bien dans le respect de l’intérêt premier de mon client direct que celui des clients que je prospectent. Il me faudra bien envisager de « décrocher » un jour ou l’autre et peut être même arrêter définitivement ma vie professionnelle, ce qui risque d’être difficile… N’allez pas croire qu’il n’y ait que le travail dans ma vie (chaque année, plusieurs voyages me font découvrir d’autres pays, d’autres climats, d’autres cultures, d’autres gastronomies, d’autres mœurs…), mais une activité intellectuelle soutenue avec « obligation » de résultats constitue un excellent moteur interne à soi-même. »

Quelles sont les valeurs qui vous portent, en lesquelles vous croyez ?
« La disponibilité : lorsque ses clients travaillent à feux continus, 24 heures sur 24, sans nécessairement suivre le même rythme, il faut faire preuve d’une grande disponibilité, y compris durant ses propres loisirs, congés par exemple… Les moyens modernes de communication ont facilité ce « service ».
– La disponibilité également vis-à-vis de son entourage professionnel interne.
– L’expérience (donc la saine curiosité) et le travail qu’elle implique.
– La rigueur, dans le respect des engagements (réfléchis) pris, dans ses actions et leur suivi.
– La pédagogie, là aussi, en interne, comme en externe : partager son savoir ne nuit pas à sa position, bien au contraire.
– Le travail, accompli non pas comme une contrainte ou une obligation alimentaire, mais réalisé dans un état d’esprit ludique.
– Le respect des autres.
– La réactivité : ne pas remettre à plus tard… »

Faites-nous profiter de votre expérience professionnelle : d’après vous, quelles sont les clés de la réussite ?
« Bonne question : qu’est-ce qu’est la réussite ? Chacun a une appréciation de la réussite, qui peut varier au fil du temps.
Dans mon cas personnel, je suis parvenu à un poste de direction (220 personnes) à 37 ans. Sept en plus tard, mon objectif de « réussite » était tout autre : j’avais envie d’être « seul », ou plus exactement autonome. Cela impliquait de nombreuses contraintes, mais c’était les miennes, celles que j’avais choisies, que je me suis imposé pour atteindre mes objectifs. En quelque sorte, je me suis construit mon « job » au sein d’une société structurée. J’ai rencontré quelques cas semblables durant ma carrière, preuve que cela est possible.
Les clés ?

1. Le professionnalisme : cela se mesure à la façon dont les clients (ou vos collègues) font appel spontanément à vous en premier lieu quand ils ont un problème à résoudre.

2. Avoir le sens du service, toutefois sans asservissement.

3. Savoir écrire, juste et au bon moment : dialoguer avant d’envoyer un e-mail. Les mots, les expressions n’ont pas la même valeur, le même poids pour tous. Vous éviterez des interprétations parfois lourdes de conséquence, donc sources d’erreurs voire de rancœurs. Lorsque vous êtes certains que la compréhension est partagée, confirmer alors par écrit.
Savoir écrire, simplement, dans une syntaxe correcte, sans faute d’orthographe, si possible au présent de l’indicatif (présent de narration), en évitant de contraindre le lecteur à passer sur une seconde page afin qu’il ne perde pas son attention.

4. Être ingénieur c’est bien. Être ingénieux, c’est mieux. Hormis en R & D, pendant combien de temps un ingénieur fait-il le métier pour lequel il a été formé ?

5. En corollaire de ce qui précède, être créatif dans son domaine d’activité afin de se démarquer des autres : quel plaisir, quelle satisfaction de proposer des solutions innovantes qui réussissent !

Le plaisir et la satisfaction ressentis et partagés avec ceux à qui vous avez apporté une solution.
6. Avoir le goût de l’effort et de la persévérance.

Il n’y a pas de hiérarchie dans ce qui précède et cette liste est loin d’être close.

Évidemment, tout cela se forge au fil du temps sur la base des valeurs qui vous portent.
Dans ces propos, rien n’est définitif, rien n’est exhaustif, chacun doit construire sa propre vie professionnelle suivant ses capacités, ses envies et goûts, en osant saisir les opportunités qui se présentent. Ce dernier point n’étant pas des plus faciles. Enfin, pour « réussir » dans sa vie professionnelle : il vaut mieux être bien accompagné dans sa vie personnelle. »

 

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